Le Canadier : lieu de mémoire

Imaginer une oeuvre mémorielle pour éviter que cette ruine tombe dans l'oubli

Avec l'aide d'une artiste céramiste, Clara Lopez, les élèves de 3B ont conçu des projets artistiques pour honorer la mémoire de 4 résistants de la M.O.I. tués en 1944 au Canadier sur la commune de Veyrines de Domme.

Cette maison abritée au cœur des bois n'est aujourd'hui plus qu'une ruine. Un panneau discret explique ce qui s'est passé au petit matin du 16 mars 1944. Chaque groupe d'élèves a été saisi par cette végétation qui envahit le lieu et qui symbolise le risque de la disparition de la mémoire des événements alors que le dernier témoin vient de nous quitter.

Chaque groupe a dessiné son projet avec quelques explications techniques avant de le réaliser en céramique. Ils expliquent le message que leur oeuvre veut porter.

Mathys, Maxence,Thomas et Victor veulent montrer que cette maison se recouvre de végétation d'années en années comme le temps qui efface un patrimoine historique. Pour nous faire réagir, ils nous interpellent en nous demandant : "si la végétation envahissait de grands monuments, laisserions-nous celle-ci faire disparaitre l'Arc de triomphe ou l'ours de Madrid, ou la croix de Lorraine ?"

Isaïa, Chiara, Pédro, Romane et Yaël veulent mettre en évidence la diversité des personnes qui ont défendu la France. "Nous allons faire des plaques d'argile avec les noms des résistants imprimés dessus, puis peindre des pierres de couleurs vives et placer ces pierres là où chacun est mort. D'autres pierres vont jalonner le chemin qui mène à cette maison. Ce chemin symbolise aussi celui emprunté par les immigrés vers la France."

Chemin menant à la maison du Canadier
Chemin menant à la maison du Canadier
Pierres prises sur les lieux, peintes, pour jalonner le chemin.
Pierres prises sur les lieux, peintes, pour jalonner le chemin.
Réalisation des plaques et des pierres
Réalisation des plaques et des pierres

Axel, Coline, Hubert, Lena et Marine veulent intégrer cette végétation dans l’œuvre mémorielle. Ils veulent installer une guirlande de feuilles d'argile autour de l'arbre devant la maison. L'arbre symbole de liberté comme celui de la Révolution française ou celui de Guernica. Sur ces feuilles, ils graveront quelques Haîkaï réalisés par d'autres élèves.

"Avec les élèves de notre groupe, nous avons ramassé les feuilles qu'il y avait autour de la maison à Veyrines de Domme où Ralph Finkler s'est caché pendant quelques temps. Ces feuilles proviennent des lierres et de la végétation qui détruit peu à peu cette maison et ce témoignage de l'histoire. Nous allons imprimer ces feuilles sur de l'argile pour qu'elles ne périssent pas. Elles deviennent la mémoire du lieu."

Elia, Emy, Camille, Gabriel et Robin ont proposé de retrouver des objets qu'auraient pu posséder ces résistants. Ils rappellent les vies fauchées par cette fusillade et les actions menées par ces résistants. Disposer ces objets en tas, comme un tas de pierres tombées de cette maison détruite. L'émetteur radio et la mitraillette ou le pistolet rappellent leurs actions. L'horloge fait allusion à une partie du témoignage de Ralph Finkler qui disait que dans ce moment de bataille, il n'avait pas idée du temps qui passait.

Ci-dessus ce tas de pierre à côté duquel pourraient être disposés les objets en céramique réalisés par les élèves.

Le groupe de Camille, Elodie, Marina, Oriane, Torkya et Gwenaël veulent également travailler autour du thème de l'arbre de la liberté.

Cuisson des pièces après émaillage.

Le 15 juin 2021, les élèves ont exposé leurs œuvres en céramique au Canadier. Chaque groupe a expliqué son travail à des représentants de l'ANACR et du comité du prix de la résistance. Nous les remercions de leur présence. Nous remercions également monsieur Delpech, maire de Veyrines de Domme et le propriétaire des lieux, monsieur Ribéro.

Les photos ci-dessous ont été réalisées en argentique par les élèves.

Créez votre site web gratuitement ! Ce site internet a été réalisé avec Webnode. Créez le votre gratuitement aujourd'hui ! Commencer